Un surveillant papa poule !

J'étais un petit con quand j'étais jeune, je n’étais pas très responsable et j’étais assez gamin… Mais j’ai pris conscience de la réalité des choses à mes 17 ans quand j’ai rencontré « l’être aimé ». Elle m’a remise dans le droit chemin si on peut dire… A présent je suis assez sérieux et bien droit dans mes chaussures. Je sais ce que je veux et ce que je ne veux pas. Après tout, être devenu papa m’a apprit les priorités dans le monde « adulte », même si j’y suis rentré un peu tôt et brusquement.

Oui, vous l’aurez compris, je suis papa, d’un petit Lucas. Mais ça, vous en saurez plus dans mon histoire. Je suis donc un vrai papa poule, constamment inquiet pour son enfant, un peu trop même. A tel point que je me réveille la nuit, presque toutes les heures pour voir s’il respire, si tout va bien. J’ai essayé à plusieurs reprises de me calmer là-dessus mais… Que voulez vous ! Je suis seul pour m’en occupé, ce n’est pas toujours évidant surtout à son âge, il commence à marcher, à toucher à tout… Il est très curieux en plus. Ca n’arrange pas franchement les choses ! On dit qu’un bébé passe sa vie à dormir, vous n’avez jamais connu le mien ! Surtout pour ses nuits, qu’il a du mal à faire d’ailleurs.

Non ce n’est pas facile, surtout pour un hybride de s’intégrer parfois. Mais, grâce à mon « physique » qui enchante les femmes comme les hommes, j’ai facilement réussi à trouver des petits boulots que ça soit danseur, serveur et actuellement barman. Ouais… On fait ce qu’on peut pour trouver de l’argent. Certaines personnes me catégorisent de croqueur de femme ou d’homme, que j’utilise mon corps à des fins sombres… Il n’en est rien. Certes je charme, mais ça ne va jamais plus loin… Déjà, je ne fais jamais rien avec mes clients. Il m’arrive d’avoir quelques aventures ici et là, mais c’est très rare, voir plus du tout depuis que Lucas, marche et commence à parler.

Pour finir, j’aime entretenir mon corps, il n’est pas rare que vous me voyez à la salle de muscu ou à la piscine, malgré le fait que je descende d’un félin, j’adore l’eau. Je fais également plusieurs sport de combat qui me permettent de canaliser mon énergie dans certaines circonstances car j’ai tendance à avoir le sang chaud rapidement… Eh oui.

Bref, le reste à vous de le découvrir

Mon histoire ? Elle est « assez basique ».

Je suis né hybride, je ne sais pas quel parent était quoi, ou s’ils étaient hybride tout les deux… Je ne les ai pas connus, j’ai été adopté à l’âge de 3 ans par un couple d’humain. Tout ce que je sais, c’est que je descends d’un léopard des neiges. Je suis tombé dans un charmant couple, de vrais parents aimants… Je n’ai pas eu de malheur durant mon enfance. Même si j’étais un hybride, je me suis assez bien intégré, et assez vite. J’avais des amis formidables, des parents aimants, une maison correcte, des voisins très gentils… J’allais souvent chez le voisin d’en face, un petit garçon furry de mon âge, il était vraiment gentil. On s’amusait beaucoup.

A mes 13 ans, mon père eut une promotion et on déménagea alors. Une grande ville, se mêlant toutes les espèces et dans mon école, tout le monde était plutôt sympas… Mais, ce changement ne me plaisait pas vraiment, tous mes amis étaient là bas, pas ici. Je ne voulais pas être là. Je commençais alors à changer de caractère, m’affirmant, criant, n’écoutant plus rien. En plus, mes hormones d’homme et de félin furent assez compliqués à gérer pendant ma crise d’adolescence, même si je m’en suis jamais pris à mes parents, à l’école c’était autre chose : école buissonnière, bagarres, exclusions de cours, etc… Mes parents décidèrent de m’inscrire dans des clubs d’arts martiaux, pensant que ça pouvait être un bon catalyseur d’énergie… Mais, ça ne changea pas vraiment. Je me fis même virer à plusieurs reprises. Je faisais le mur la nuit, je rentrais à des heures pas possible, parfois je ne rentrais pas pendant plusieurs jours… Mes parents m’aimaient énormément, et ils s’inquiétaient de plus en plus… Pour eux, ce déménagement avait causé ce traumatisme. Et tout ça dura 4 ans, jusqu’à mon entrée en première. Où là, je rencontrais la plus parfaite des femmes. Un hybride chat. Elle était belle, elle avait de longs cheveux bleus ciels et des yeux d’un vert profond. Elle était assez reculée et souvent ignorée, voir oubliée. Son manque de présence était phénoménal, même moi je l’oubliais parfois. Mais elle fut la première à me tendre la main… Elle devint rapidement la fille la plus importante que moi et aussi mon catalyseur. Elle me remit dans le droit chemin. Nous vivions le parfait amour.

Passant les années, même si nous étions dans des facs différentes, notre amour grandissait de jour en jour, tellement que nous avions décidé de s’installer ensemble après notre première année de fac. Un « heureux » événement arriva l’été de nos 21 ans. Nous venions tout juste d’avoir notre licence, je m’apprêtais à entrer en master pour devenir prof de sport quand nous avions appris que nous allions être parents. A ce moment, je ne savais pas si je devais me réjouir ou non… J’étais un peu septique à l’avenir qu’on pouvait lui donner mais… Une  chose était sur, on l’aimerait de toutes nos forces.

Malheureusement, les bonheurs ne sont pas éternels. Tout se passa très bien jusqu’à la naissance… Elle eut une sorte de baby blues. Refusant de voir notre enfant, elle tomba dans une folie monstrueuse, hurlant et rejetant toutes personnes. Je ne saurais jamais ce qu’il s’était passé, surement qu’elle n’était pas vraiment prête. Elle m’avait fait part de ses peurs plusieurs fois. Lucas, un magnifique petit hybride chat-léopard vint au monde. Il avait les cheveux et les yeux bleus clairs, comme le ciel. Un vrai rayon de soleil… Il ne fallut à qu’un mois pour que le rêve vire au cauchemar. Une lettre d’adieu m’attendait en rentrant de l’université : « C’est fini. Je ne suis pas prête ». Et je n’eu plus aucune nouvelle d’elle… Malgré toutes mes recherches, je me disais : C’est comme ça que ça doit se finir ?

Etant moi-même un orphelin qui a fini par être adopté, je voulais offrir à Lucas une famille, il n’avait plus que moi. Abandonnant l’université, j’enchainais les petits boulots, puis, je fus pris comme surveillant dans une université le jour et barman le soir… Un rythme épuisant, fatiguant, mais bon, je n’avais que ça si je voulais garantir un avenir à mon enfant.

Aujourd’hui, Lucas à deux ans. On vit une petit vie tranquille, même si je galère parfois à trouver pour le faire garder. N’allez dire à personne que parfois, il vient au travail avec moi ! Et surtout pas à la Directrice qui ne sait pas qu’il est là parfois!